Elle a le goût du beau, le sens de la transmission et la passion du savoir-faire depuis toujours, mais elle a longuement muri son projet et acquis en expérience avant de se lancer. Ceci pour trouver sa vision de la joaillerie. « Atypique et centrée sur la pierre, la couleur et les assemblages audacieux », résume-t-elle.

RÉVÉLATION

Élevée sur les rives du Lac Léman, Alice Fournier affûte très jeune son regard et son instinct en se plongeant dans les livres d’art ou en courant les expositions. Au culot, elle intègre la Maison Chopard pour un stage aux archives, puis en atelier. « Là, je découvre la gemmologie. » Révélation.

CRÉATION

Son désir de création, l’ambition de faire « quelque chose de ses mains » qui la mue depuis l’enfance, trouve à s’incarner. « J’ai compris que la joaillerie n’est pas seulement une histoire de design et d’apparat mais un savoir-faire complet qui repose avant tout sur la matière : celle de la pierre.»  

APPRENTISSAGE

L’exigence et la curiosité chevillées au corps, elle part pour New-York, étudier au Gemmological institute of America. Elle y découvre l’histoire du métier mais surtout, elle appréhende l’aspect scientifique des pierres fines et précieuses.

LE COMMENCEMENT

À l’issue de ce cycle, de retour en Europe, la Franco-Suisse s’installe à Paris et rentre à l’école de la rue du Louvre pour affiner son apprentissage des techniques de joaillerie, du dessin jusqu’à la fabrication. Parallèlement, elle dessine, teste, tâtonne, propose. Et, déjà, répond à des premières commandes pour quelques particuliers.

L'AVENTURE CONTINUE...

Après un passage comme designer dans le studio de création d’une marque parisienne, elle prend la tête de la filiale française d’un fournisseur de pierres qui compte parmi les leaders du marché mondial. « J’ai alors accès à des gemmes d’une qualité et d’une originalité inouïes, dont on ne soupçonne parfois même pas l’existence. » Il faut voir son regard s’allumer, son visage s’animer quand elle évoque les Spinelles de Birmanie, les Tourmalines de Paraiba, Tsavorites et autres Beryls, Grenats ou Tanzanites…Tout un lexique d’initiés qui recouvre une seule réalité : le beau.

Il est temps alors, de sortir des coulisses et de se lancer… Ce sera chose faite en 2019, année où elle fonde Alice Fournier Joaillerie. Sur un marché où affluent les créateurs, elle se démarque par son expérience à 360 degrés et par des bijoux alliant une élégance toute contemporaine à une délicatesse classique, une identité affirmée à un stylisme orignal et pourtant universel. Et ce « petit plus », indéfinissable, né de la passion. Cette expérience va aiguiser son œil, asseoir son expertise mais aussi nourrir sa créativité et exacerber l’originalité des collections qu’elle mature.

« Une pierre c’est une rencontre. J’y devine son potentiel en termes d’éclat et de volume. » » Son coup de crayon et son inspiration – qu’elle puise essentiellement dans l’architecture et dans la nature – viennent sublimer ce potentiel, le matérialiser en une création unique. Alba, Positano, Yukon, Praslin, Muzo….les collections s’enchainent, végétales et organiques, comme autant d’invitations au voyage. Le trait d’AFJ s’affirme, audacieux, fort mais atemporel.

Des pièces deviennent iconiques et les femmes sont de plus en plus en plus nombreuses à se presser dans son show-room écrin du 9ème arrondissement parisien ou dans les pop-up store entre Genève et Paris.

« Mes clientes sont des femmes qui savent ce qu’elles veulent : se faire plaisir et s’affirmer. Elles n’ont pas peur de porter de la joaillerie au quotidien et même de s’amuser avec. »

C’est en songeant à elles qu’Alice impulse la création d’une nouvelle gamme : Fidji, la cadette de toutes les collections.

Plus sobre, elle se décline en pièces qui s’associent les unes aux autres, comme un jeu précieux. Marqués du sceau de l’ADN AFJ – des pierres fines, sélectionnées avec soin, hautes en couleur -, les bijoux Fidji, conçus comme des « basiques », pourraient très vite devenir, à leur tour, iconiques.